Décarboner l’acte d’aménager et offrir un cadre de vie décarboné aux habitants. Une ambition forte au programme du label BBCA Quartier. Une ambition partagée et concrétisée par les acteurs qui agissent pour décarboner l’immobilier à l’échelle du quartier, adhérents BBCA engagés dans le label BBCA Quartier. Le référentiel BBCA Quartier a été mis au point en partenariat avec Bouygues Immobilier et son aménageur Urbanera, BNP Paribas Real Estate, Elioth by Egis (pilote du projet) et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).

Enjeux, leviers, obstacles, ambitions, utilité et usages du label BBCA sont exposés et illustrés par des opérations concrètes par 4 entreprises pionnières et leurs représentants. Ils prennent la parole dans cet article.

Regards croisés entre Catherine Papillon, Directeur Développement durable/RSE de BNP Paribas Real Estate, Lionel Bernard et Margaux Savoie, respectivement Directeur de l’Ingénierie et de la Technique et Responsable Conception d’Urbanera, Rémi Babut et Arthur Haulon, respectivement Directeur de Projets, Pôle Trajectoires et Ingénieur carbone d’Elioth et Morgane Colombert, Directrice des Études et Partenariats d’Efficacity.

Un échange prolongé par une mise en pratique concrète avec Benoît Merieau, Responsable Développement France de Certivea, certificateur du label.

 

L’objectif pour 2050 est de diviser par plus de 5 l’empreinte carbone des Français en passant de 10 à 2 tonnes d’équivalent CO2 par habitant et par an. En quoi l’échelle du quartier, est-elle propice au travail de décarbonation engagé ? Quels sont les nouveaux enjeux ?

Catherine Papillon. Par nature, l’échelle de référence d’un promoteur est celle du bâtiment : nous transformons et construisons des immeubles de qualité qui répondent à toutes les exigences de performance énergétique et environnementale. Pour autant, la ville se pense comme un système et nous savons bien qu’un quartier est bien plus qu’une collection de bâtiments, aussi vertueux soient-ils ; ce sont aussi des réseaux, des infrastructures, des programmes qui influencent et interagissent avec les usages de celles et ceux qui les utilisent. Le bâtiment représente 25% de l’empreinte carbone annuelle de la France : c’est beaucoup, mais ce n’est que 25% ! En tant qu’acteur de l’immobilier responsable, nous devons nous poser la question de la manière dont nous pouvons agir aussi sur les 75% restants. Pour être moins directs, les leviers d’actions n’en sont pas moins réels, car la localisation de nos lieux de vie et de travail, la manière dont ils sont conçus, construits, transformés, les services qu’ils proposent, tout cela a un impact profond sur les usages.

Lionel Bernard et Margaux Savoie. Nous sommes convaincus que notre acte de décarbonation dépasse le choix des matériaux et des modes d’approvisionnement énergétique du quartier. En mettant l’usager au cœur de notre stratégie nous travaillons à décarboner les services et les moyens mis à disposition notamment pour la mobilité courte distance ou dans le choix des commerces.

Rémi Babut et Arthur Haulon. Déjà, le fait de mesurer permet de révéler des ordres de grandeur déterminants et des gisements carbone à optimiser : les émissions carbone liées à l’acte technique d’aménager (indicateur IcQ_Viabilisation), sont aussi importantes quantitativement (~150kg par usager équivalent et par an) que celles liées aux consommation d’énergie des bâtiments en phase d’exploitation alors qu’elles ne font l’objet d’aucune obligation de comptabilisation et de suivi. Pourtant, les leviers de réduction de ces émissions sont principalement à la main du couple collectivité-aménageur à travers le règlement d’urbanisme, le choix de la morphologie urbaine et la conception des espaces publics. Mesurer est un préalable indispensable la réduction.
Les différents indicateurs définis par le label favorisent justement une approche mettant chaque acteur de la chaîne de l’aménagement face à ses responsabilités : collectivité, aménageur, opérateurs immobiliers, là où la RE2020 incombe uniquement à l’opérateur immobilier en bout de chaîne et qu’il est plus difficile de démêler dans ses indicateurs ce qui relève de la responsabilité des acteurs amont et conduit à des négociations.

Au-delà du périmètre bâtimentaire, le label prend aussi en compte :

  • la mobilité dont l’impact est très lié à la localisation du projet et sa desserte – et généralement supérieur à celui du bâti
  • les autres usages – notamment de consommation des habitants – et l’influence des acteurs de l’aménagement dessus.

C’est important car on se rend bien compte aujourd’hui que la décarbonation nécessite de dépasser les périmètres de responsabilité stricte de chaque acteur pour mettre en place des coopérations entre eux.

Morgane Colombert. L’échelle quartier permet de prendre en compte d’autres impacts que ceux des seuls bâtiments. On va pouvoir adresser d’autres contributeurs que les seuls énergie & produits de construction et équipements présents dans les bâtiments et intégrer ainsi les espaces extérieurs, la gestion de l’eau et des déchets, la phase chantier et les changements d’usage des sols, la mobilité.

On a donc un changement d’échelle physique ; changement d’échelle qui va également permettre d’impliquer plus largement les acteurs de la chaine de l’aménagement dans la conception de quartiers bas carbone. Les acteurs ou parties prenantes sont variés (collectivités, aménageurs, énergéticiens, promoteurs, bureaux d’études, usagers…) et interviennent plus ou moins fortement dans les différents temps de la conception d’une opération d’aménagement. Cette échelle permet ainsi d’anticiper et de définir dès les phases amont de conception une stratégie énergie-climat ambitieuse et partagée, de faire de la pédagogie auprès de l’ensemble des acteurs et d’amener du diagnostic là où il y en avait insuffisamment.

Cette échelle du quartier permet également d’aller chercher des leviers dont la pertinence ne peut être pensée qu’à l’échelle du quartier ou tout du moins plus facilement : réseaux d’énergie, solution de mutualisation… La méthode Quartier permet enfin de proposer différents indicateurs permettant de mettre en évidence les actions mises en œuvre.

 

Décarboner l’acte d’aménager : de quels leviers disposez-vous ? Quelles sont les perspectives d’innovation ?

Catherine Papillon. Pour réduire l’empreinte carbone d’un bâtiment tout au long de son cycle de vie, il y a les leviers auxquels on pense immédiatement : la réduction des consommations d’énergie et des émissions associées, en jouant sur la performance énergétique de l’enveloppe, le choix des systèmes, la production d’énergie renouvelable ou la récupération d’énergie fatale, le raccordement à des réseaux vertueux ; la réduction des émissions liées aux matériaux, en privilégiant les matériaux bio- et géosourcés et le réemploi, en préférant la rénovation à la construction neuve, en optimisant la quantité de matière employée. Mais d’autres leviers, moins techniques, sont tout aussi efficaces ! Comme d’intensifier l’usage de chaque mètre-carré construit, en proposant des espaces flexibles, mutualisés et ouverts sur la ville ; ou d’allonger la durée d’usage des bâtiments, en les pensant évolutifs pour qu’ils ne risquent pas l’obsolescence. [On pourrait évoquer le hors site comme perspective d’innovation].

Lionel Bernard et Margaux Savoie. La sobriété et la nature en Ville font partie de nos axes forts. La réhabilitation, la résilience et l’intensité d’usage sont particulièrement analysés dans la conception de nos projets. Sur le sujet de la mobilité courte distance, nous travaillons à favoriser la construction de parkings silo en lieu et place de parkings en sous-sol afin de diminuer l’empreinte carbone des places de stationnements de plus de 80%.

Rémi Babut et Arthur Haulon. Les différents indicateurs BBCA Quartier permettent de quantifier des leviers de décarbonation du quartier et de ses usagers. Les principaux leviers pouvant être activés par les concepteurs et ayant un impact significatif sont les suivants :

  • Sur la construction : conservation de l’existant lorsque c’est possible, minimisation des parkings, choix constructifs bas carbone
  • Sur l’énergie : haute performance énergétique, production de chaleur bas carbone, production d’énergie renouvelable sur le quartier.
  • Sur la mobilité : localisation proche des transports en commun, mixité des usages.

Outre ces principaux leviers qui ont prouvé leur efficacité, le label offre la possibilité de prendre en compte d’autres solutions plus innovantes, comme sur l’offre commerciale et de services bas carbone. L’objectif pour chaque projet est d’analyser le contexte et les leviers qui peuvent être activés, et si possible en faire une quantification au travers des indicateurs BBCA Quartier. On ne peut pas recenser toutes les pistes d’innovation et on s’attend à être surpris : un des quartiers pilotes prévoit par exemple de quantifier les émissions évitées par le recyclage des urines !

Morgane Colombert. Aujourd’hui, les contributeurs sur lesquels l’aménageur peut directement agir et ayant le plus d’impact sont l’énergie, les produits de construction et équipements et la mobilité. Les aménageurs engagés et volontaires mettent ainsi en œuvre de façon prioritaire des actions notamment sur les volets énergie et les produits de construction et équipements. La mobilité reste intimement liée à la situation du territoire et à la présence de transport en commun.

Les aménageurs ayant poussé les curseurs loin – comme la Solidéo avec le Village des Athlètes, Paris Métropole Aménagement avec le projet Saint Vincent de Paul, Espaces Ferroviaires, parmi les tout premiers aménageurs à avoir systématisé le bilan carbone de leurs projets –  permettent également de mettre en avant qu’une fois les leviers activés sur les matériaux ou les systèmes énergétiques, il faut aller chercher des actions atour de la gestion des déchets (système de compostage par exemple) ou encore réfléchir aux impacts que peut avoir l’aménageur sur l’empreinte de l’habitant, autre indicateur fourni par UrbanPrint. Cette empreinte permet en effet de valoriser les actions directes de l’aménageur sur la dimension habitation mais aussi de révéler le besoin d’agir sur les biens de consommations, les transports de marchandise, les voyages longue distance, l’alimentation… L’aménageur et la collectivité peuvent alors se questionner sur les moyens à leur disposition pour influer sur ce qui relève du comportement des usagers.

 

Offrir un cadre de vie décarboné : qu’est-ce que cela veut dire ? Comment cette ambition se traduit-elle concrètement ?

Catherine Papillon. Offrir un cadre de vie décarboné, c’est donner la possibilité à celles et ceux qui vivent dans nos bâtiments la capacité de déployer des modes de vie bas carbone. On pense bien sûr au premier chef à la mobilité quotidienne, qui pèse très lourd dans nos empreintes carbones. Une bonne localisation des immeubles à proximité des transports en commun est fondamentale. Au-delà, il est indispensable de réfléchir aux équipements et services qui favorisent les mobilités moins carbonées. C’est ce que nous avons fait à Métal 57 à Boulogne : bornes de recharges électriques, rack à vélos, flotte de véhicules et de vélos partagés, vestiaires, douches, casiers, ateliers de réparation, etc.

Lionel Bernard et Margaux Savoie. Prenons un exemple dans le pays de Gex, nous avons pour ambition d’offrir aux futurs occupants du centre-ville des logements constitués de matériaux biosourcés tout en mettant en valeur un paysage exceptionnel. A Cormeilles, nous ne réalisons aucun parking en sous-sol, nous avons valorisé 100% des matériaux issus des démolitions et nous avons réalisé une conception bioclimatique des logements.

Rémi Babut et Arthur Haulon. Cela signifie de permettre aux futurs usagers d’avoir un mode de vie bas carbone, compatible avec les objectifs climatiques à horizon 2050. En bref, l’idée est que les habitants qui souhaitent faire le changement à leur propre échelle pour réduire l’impact de leur mode vie bénéficient d’autant d’aide que possible de la part de leur cadre de vie. Cela recouvre par exemple :

  • des espaces piétons et pistes cyclables, avec des locaux sécurisés et pratiques pour les vélos et les micromobilités pour celles et ceux qui souhaitent d’ores et déjà se déplacer par des modes doux
  • des dispositifs pour composter leurs déchets verts localement
  • une offre commerciale proche de chez eux proposant des produits moins carbonés en élargissant les choix d’alimentation plus végétale, de produits de seconde main…

L’opération pilote de Saint-Vincent de Paul est un quartier avec une faible circulation automobile pour sécuriser les modes doux.

Morgane Colombert. Offrir un cadre de vie décarbonée c’est en effet avoir conçu et construit des opérations avec un moindre impact carbone mais aussi permettre un cadre de vie favorisant des comportements faiblement carbonés.

Sur le Village Olympique et Paralympique, la Solideo a ainsi favorisé l’utilisation de matériaux biosourcés, une performance élevée de l’enveloppe des bâtiments, de la production photovoltaïque, un réseau d’énergie peu carboné, la réduction des places de parking en souterrain, le réemploi in situ des terres, l’utilisation du transport fluvial…

Du côté de Saint Vincent de Paul, on va retrouver des actions similaires : la performance est essentiellement dû à l’énergie principale pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire (récupération de chaleur industrielle et réseau de chaleur), à l’absence d’utilisation de froid, à la performance thermique de l’enveloppe des bâtiments et aux matériaux mixtes bois – béton utilisés.

 

En quoi et pourquoi le label BBCA est-il utile ?  Comment allez-vous l’utilisez ? Pourquoi le recommanderiez-vous ?

Catherine Papillon. Le label BBCA est d’abord un label à destination des aménageurs. Et comme tout label, c’est un cadre qui fixe des règles qui sont parfois vues comme des contraintes mais qui ont leur vertu : celle de donner un cap, de proposer des éléments de comparaison objectivés et quantifiés pour nous permettre d’aller plus loin. Plus spécifiquement, la méthode Quartier Énergie Carbone sur laquelle repose le label propose des métriques intéressantes pour tenir compte du service rendu par le quartier, et pas seulement de l’efficacité technique de tel ou tel dispositif. Elle valorise l’intensité d’usage, qui nous tient particulièrement à cœur.

Lionel Bernard et Margaux Savoie. Le Label BBCA Quartier permet d’évaluer l’empreinte carbone sur différents périmètres notamment l’usager. Nous l’utiliserons aux différentes phases d’avancement de nos projets afin d’aller toujours plus loin dans la décarbonation de notre acte d’aménager aux différentes étapes.

Rémi Babut et Arthur Haulon. Le label est important pour les maîtrises d’ouvrages urbaines. Il permet d’une part de leur donner des éléments de méthode avec plusieurs étapes, qui complètent ce qui existe par ailleurs dans les processus opérationnels : évaluation amont et approche par scénarios trop peu faite aujourd’hui, inclusion dans l’étude d’impact, prescription bas carbone à destination des opérateurs immobiliers… D’autre part, il permet de leur donner une référence et de comparer leur projet de manière chiffrée. Cela n’est pas forcément une fin en soi, mais c’est une bonne porte d’entrée pour interroger les choix de conception et trouver des alternatives à l’impact réduit.

Le label porte de plus, de manière intrinsèque, via le mode de calcul de ses indicateurs (impact par usager), des questionnements sur l’approche programmatique et la maîtrise d’usage, qui dépassent le pur domaine technique sur lequel nous commençons à être à l’aise. S’il peut, à travers cela, être un encouragement à plus de mutualisation et de coopération allant dans le sens d’un usage moindre de ressources, nous aurons réussi notre coup.

Morgane Colombert. Le label BBCA permet de définir des objectifs ambitieux en matière de performances énergie-carbone et de s’assurer qu’ils sont respectés.

L’utilisation de la méthode Quartier Energie Carbone adresse en premier lieu la phase amont de conception des opérations d’aménagement. L’objectif est d’engager les acteurs de l’aménagement dans la définition d’une stratégie carbone de leur projet avec des ambitions et des objectifs partagés entre les différentes parties prenantes.

Le label BBCA Quartier permet d’enclencher une démarche d’évaluation carbone tout au long du projet et de ne plus s’arrêter uniquement à l’identification d’objectifs.

 

Un mot de la fin ?

Rémi Babut et Arthur Haulon. Ce label est une démarche novatrice sur plein d’aspects, qu’on parle des périmètres, des méthodes de comptabilité, des unités… On espère qu’il participera à cristalliser la belle motivation de l’écosystème pour concevoir des projets plus vertueux en aidant les acteurs de l’aménagement à mieux appréhender et tenir leur rôle de parties prenantes de la décarbonation et en multipliant des retours d’expérience, contribuant ainsi à construire les références de demain.

Morgane Colombert. De plus en plus d’aménageurs s’engagent dans une généralisation de l’évaluation des impacts énergie-carbone de leurs opérations. C’est le cas de Nexity, d’Espaces Ferroviaires de deux aménageurs de Bouygues, Linkcity et AireNouvelle, d’EpaMarne, d’Eiffage Aménagement ou encore de deux aménageurs toulousains, Oppidea et Europolia. Ces derniers ont mené une évaluation énergie-carbone sur cinq projets urbains et sont engagés sur trois autres. Leurs enjeux, tels qu’ils le présentent, sont de savoir quantifier, dans le contexte d’un projet, ses orientations et leur importance pour faire les bons choix, de comparer les résultats, de permette des retours d’expériences des bonnes pratiques et enfin d’apporter la preuve de l’efficacité de leurs stratégies. Cette intégration des enjeux climats dans la conduite des opérations devient ainsi stratégique.

 

 

Label BBCA quartier en question(s) : « Accompagner les territoires dans leur transition vers des cadres de vie plus durables et plus sobres en émissions de CO2 »

Quelles sont les perspectives pour le développement du label BBCA Quartier ? Comment le demander ? Explications et mise au point avec Benoît Merieau, Responsable Développement France de Certivea.

Le label BBCA Quartier vise à activer plus efficacement les leviers de décarbonation urbaine. Il distingue les quartiers à l’empreinte carbone exemplaire, en capitalisant sur la méthode Quartier E+C. Son calcul prend en compte l’empreinte des bâtiments, mais aussi celle des usagers et de leurs pratiques de mobilité, d’alimentation et de consommation. Le label BBCA Quartier accompagne ainsi les territoires dans leur transition vers des cadres de vie plus durables et plus sobres en émissions de CO2. Beaucoup de territoires se mobilisant dans ce sens, nous pensons qu’ils trouveront dans ce nouveau référentiel un cadre structurant pour piloter et sécuriser leurs ambitions de décarbonation. C’est pour les aider à franchir le pas que de nouveaux outils numériques tels qu’UrbanPrint sont d’ailleurs mis à leur disposition.

Ce nouveau label est délivré par CERTIVEA, certificateur engagé pour des cadres de vie durables, filiale du CSTB.

Pour inscrire vos quartiers dans la démarche BBCA Quartier, il suffit de prendre contact avec les équipes de CERTIVEA à l’adresse suivante : https://certivea.fr/contact. Une fois la décision de s’engager prise par le porteur de projet, un dossier de demande sera à renseigner pour valider l’éligibilité du projet. Après signature du contrat, une cellule dédiée prendra contact avec les différentes parties prenantes du projet.